Fondée en 1624 par les Jésuites, l'université de Sucre, de son nom complet (accrochez-vous) "Universidad Mayor Real y Pontificia de San Francisco Xavier de Chuquisaca", est un petit bijou architectural. C'est une des raisons qui nous a poussé, Santigo et moi, à nous inscrire dans cette prestigieuse école.
14 mars. Le jour fatidique est enfin arrivé. Après avoir vu tous nos petits camarades voguer vers des contrées lointaines, l'impatience nous gagnait de plus en plus. Nous voulions partir. Nous envoler nous aussi vers de grandioses aventures, découvrir monts et merveilles, nous confronter à l'altérité. Enfin, c'était notre tour. La Bolivie n'attendait que nous. Sucre nous voilà !
Écologique cette affaire allez vous sans doute me dire ! Aïe, oui c'est sûr, ce n'est pas la meilleure action que j'ai fait pour la planète, mais bon passons outre ce léger détail.
6h02. Le réveil sonne (petit clin d'oeil à toi, Stum), l’excitation est de la partie, l'enthousiasme et la bonne humeur aussi. L'air vibre d'aventure et de passionnantes perspectives, à peine parasité par la nervosité de Santiago (lui qui pourtant se vante de n'avoir peur de rien). De mon côté, je suis étonnement sereine . Le matin tant attendu est enfin arrivé ! A peine le temps d'avaler un revigorant jus d'orange et une part de ce merveilleux moelleux qu'il faut déjà partir (Ah, douces pâtisseries françaises, vous me manquez déjà!).
Ce matin a aussi un gout d'au-revoir. Gros câlin a une hermanita encore endormie qui a raté son réveil (étonnant n'est-ce pas?). Embrassades à un padre levé pour l'occasion. Puis étreinte sur le quai de la gare à cette chère madre querida de mi corazon. Santiago me presse, il craint que nous rations notre train (bon après tout ce n'est pas comme si il y avait trente-six voies à la gare de Belleville, difficile de rater le train une fois sur le quai). Direction Nantes, puis Paris ! Tout se passe comme sur des roulettes. (Sauf, bien sûr, si on considère les six shutos et trois coups de pieds retournés que Santiago a mis à une bande de lycéens indisciplinés qui bloquait l'entrée de notre second train. J'ai du me répandre en excuses face à la fougue de mon ami, je ne vous raconte pas...).
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